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Buenos dias Buenos Aires, Argentine, 24.11.2016

  • Photo du rédacteur: Clem'trotter
    Clem'trotter
  • 10 nov. 2018
  • 6 min de lecture

Dernière mise à jour : 30 nov. 2018

Paris, Istanbul, Sao Paulo et enfin Buenos Aires !! Ce sera sûrement le plus long voyage jamais réalisé par l’homme pour aller à Buenos Aires en avion. Peu importe, c’est le début des « vacances », enfin, plutôt du voyage, où ciel bleu et températures estivales font vite oublier les 37 h pour arriver dans la capitale Sud-Américaine de Buenos Aires ! BA comme c’est écrit ici !

37 h ?!!! Impossible, vous y êtes allez en pédalo ? Même pas, c’est juste la faute à vouloir voyager pas cher. A 515 € l’aller-retour Paris/BA, faut pas s’attendre à un vol direct, mais de là à nous envoyer à l’Est passer une nuit à Istanbul… on ne veut même pas chercher à comprendre. Et puis, jusque-là c’est sympa, 3 petites heures de vol depuis Paris et on découvre la périphérie de la capitale Turque dimanche soir. L’escale dure 17 h, on a donc pris une chambre dans un hôtel proche aéroport, assez proche pour compter les avions plutôt que les moutons. En parlant de moutons, impensable de partir de Turquie sans goûter un vrai Kebab, menu du soir pour moi. Meryl n’aimant que le mouton Islandais, elle se venge sur un pauvre poulet.

Lundi matin, on embarque, à nouveau, avec la Turkish Airlines pour un vol de 17 h ! Punis, on est assis au dernier rang de ce gros Boeing, sur les deux derniers sièges avant les toilettes. L’avantage, c’est que le charriot nourriture passe en premier. Le désavantage, c’est que la porte des toilettes s’ouvre toutes les 10 mn. Sur les écrans, on comprend vite que ces 17 h seront perturbantes. D’abord, on repasse proche de la France puis, on enchaine les décalages horaires qui nous maintiennent toujours au soleil. Après 3 films et 3 repas, l’avion fait une escale technique à Sao Paulo (mégalopole) où la nuit montre enfin le bout de sa lune. 3 heures de plus, et se dessine les connexions lumineuses de BA.

Moi, j’ai compris 65, mais dans le taxi nous menant de l’aéroport chez un ami de Meryl (rencontré en Islande) habitant BA, on refait les comptes. Payer 65 $AR (5 €) pour 40 mn de taxi, ça fait peu cher (on n’est pas en Asie). Le chauffeur nous donne raison quand, au pied de chez Leandro, il nous demande 650 $AR… à un 0 prêt c’est beaucoup, surtout quand il est après ! Il va falloir vite réapprendre les nombres en espagnol avant qu’on ne puisse plus compter nos sous.

Leandro et Katja habitent un bel appartement dans un quartier calme et assez chic de BA.

Avec l’énergie qu’il nous reste, on discute Argentine, Islande et France en anglais, espagnol, allemand (Katja est Allemande) et français. Un mélange parfois peu maitrisé surtout après quasi 24 h sans avoir dormi.

C’est tout naturellement qu’on émerge de notre première nuit en Amérique du Sud à… 14 h. Vaillants et conquérants, nous prenons la direction du centre de BA pour une première visite. Première sensation, la chaleur est bien là. Et oui, fini les 9°C estivale Islandais ou les 11°C automnale Français, ici c’est le début de l’été et c’est 25°C.

Deuxième difficulté après le taxi de la veille, comment acheter un ticket de métro. L’instant de quelques minutes, je voulais être de nouveau à Paris pour maitriser la chose. On demande à un guichetier comment faire, mais sa réponse est aussi compréhensible qu’un mec de La Poste derrière sa vitre qui plus est, parlant espagnol. Avec l’aide d’une Argentine, on comprend qu’il faut acheter une carte dans un kiosque puis la recharger sur une borne. Ici, pas de billet à l’unité. Après quelques pas hors du métro, on remarque rapidement de beaux bâtiments et de nombreux espaces verts. La Plaza de Mayo (site central de BA) en est un bel exemple, abritant la Casa Rosada (siège du pouvoir exécutif) faisant face à une place arborée et verdoyante.

On décide de se rendre au quartier de La Boca pour voir le stade et les maisons colorées, la marche est longue (quasi 8 km) mais agréable, le long de grandes avenues jonchées de grands arbres et parcs… et un peu de circulation. Le Bombonera est à BA ce qu’est le Vélodrome à Marseille, une entité ! C’est dans cette architecture particulière (stade en forme d’amphi théâtre) que joue l’une des deux meilleures équipes de BA et d’Argentine, Boca Juniors, grand rival de l’autre grande équipe River Plate. Ici, on supporte corps et âme la Boca Juniors : des peintures urbaines aux drapeaux sur les balcons en passant par le fameux t-shirt de l’équipe bleu et jaune… n’oublions pas qu’on est en Argentine, ici la religion c’est le Fùtbol et Maradona (qui a joué à Boca Juniors) en est son dieu !

Encore quelques pas, et on aperçoit les premières maisons colorées de La Boca, puis nous découvrons la rue Caminito, touristiquement connue pour ses façades colorées. Sur deux ou trois rues, se déclinent toutes les couleurs primaires et quelques secondaires dont notamment le vert. L’origine de cette explosion de couleur remonte à des raisons pleinement fonctionnelles. Comme les immigrés italiens installés dans cette zone, autour de 1900, ne pouvaient pas se permettre d’acheter de la peinture pour leurs maisons, ils ont simplement demandé aux autorités portuaires la peinture qui restait après avoir peint les navires. Bien sûr, il n’y avait jamais assez de peinture d’une même couleur pour compléter une façade de maison. C’est pourquoi, les maisons à La Boca montrent une telle combinaison lumineuse d’orange et de jaune mélangée avec du bleu et du rouge. Outre les maisons colorées et le fùtbol, la Boca a aussi un lien très fort avec le tango, et nombreux danseurs se produisent sur les terrasses des restaurants de la Caminito.

Nous repartons en bus laissant derrière nous ce quartier coloré qui me faisait rêver outre Atlantique, et qui, maintenant, est inscrit au patrimoine des souvenirs.

Mercredi matin, même trajet depuis l’appartement mais on descend à l’arrêt Plaza Italia pour la découverte de nouveaux Barrios (quartiers). Dans le Barrio de Palermo, on déambule d’abord dans des rues aux arbres violets, ce sont des Jacaranda (ici, l’espèce est le flamboyant bleu). A BA, il y en a partout, c’est magnifique. C’est surement ce Barrio qui comprend le plus de parcs. Ainsi, dans notre marche, on traverse le jardin botanique, le jardin japonais, le jardin des roses… des parcs aussi grands qu’agréables au cœur d’immenses artères de circulation, la plus grande comprenait 12 voies à sens unique !

Parce qu’on aime marcher même par 30°C (oui oui il fait chaud), on décide de faire un petit détour non pas parce que c’est joli, mais parce qu’on (je me suis) trompé d’artère. On finit par retrouver notre chemin et tomber sur une drôle de sculpture en acier, la fleur en mouvement. Constituée de 6 pétales pesant chacun 3500 kg, cette gigantesque fleur est une œuvre mouvante, s’ouvrant lorsque les premiers rayons du soleil la touchent et se fermant au coucher de soleil.

Un peu plus loin sur la même avenue, on découvre la Plaza San Martin, principal espace vert du Barrio Retiro. Au milieu se dresse la Torre Monumental, construite par des résidents britanniques de la ville pour célébrer le centenaire de la révolution de mai datant de 1810 (une conséquence directe de la guerre d’indépendance espagnole, 1808-1810).

Dernier Barrio de notre randonnée urbaine, celui de Puerto Madero, le plus jeune de la ville longeant le Rio de la Plata. Le barrio est séparé par le fleuve, avec d’un côté les restaurants et bars et de l’autre des hautes tours d’affaires et résidentielles flambant neuves. Le Puente de la Mujer est le pont le plus reconnaissable enjambant le Rio, il donne au Barrio un peu plus d’allure.

Après notre semi-marathon urbain, on est revenu entier mais lessivé chez Leandro. Sur le chemin, on s’interroge sur pourquoi les maisons sont aussi protégées (double portail, porte blindée, barreaux aux fenêtres…). Leandro nous explique que BA n’était pas si sûr et qu’aujourd’hui, on garde la tradition de se barricader.

Voilà, notre immersion urbaine de BA se termine déjà (mais on doit y revenir dans 5 mois). Maintenant, c’est le début de notre grande descente progressive vers la Patagonie. Ici, les distances sont un peu plus importantes qu’en Islande alors il faut prévoir le cheminement surtout si l’on ne veut pas se ruiner dans un bus ou avion. A l’heure où j’écris, le projet est de rejoindre la Péninsule de Valdes (porte de la Patagonie) en 2 ou 3 jours. Le premier jour, ou plutôt première nuit va se passer surement dans un train entre BA et Bahia Blanca, 700 km plus au sud mais toujours dans la province de BA, à petite vitesse car le trajet dure 14 h… finalement 17 h pour faire Istanbul BA n’était pas si long.

Hasta luego



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