Sur les traces d'Erik le Rouge, Groenland, 31.07.2016
- Clem'trotter
- 8 nov. 2018
- 13 min de lecture
Dernière mise à jour : 1 déc. 2018
On est parti sur les traces du viking Erik le Rouge, on est parti découvrir le Groenland… le Greenland comme il l’a appelé à sa découverte autour de 985. C’est vrai qu’il y a plus chaud et dépaysant que cette terre de glace quand on déjà passé l’été en Islande, mais l’occasion est trop proche et trop belle pour ne pas découvrir ce territoire énigmatique proche du cercle polaire. Alors les « terres vertes » nous voilà, il est l’heure de vérifier si Erik disait vrai…

Depuis les airs, les sommets sont enneigés et à pic, la mer est bleue et parsemée d’icebergs blancs… Erik, Erik ca commence mal ! L’atterrissage se fait sur une piste de gravier au milieu de nulle part. Nous voilà sur la petite île de Kulusuk, seul aéroport de la côte Est du Groenland. Un coup de tampon sur le passeport pour la forme, la seconde île du monde étant sous la couronne Danoise, et nous effectuions nos premiers pas sous un soleil rayonnant.

Attendant notre bateau pour rejoindre l’île de nos « vacances » d’Ammanssalik, nous arpention les trois rues du minuscule village de Kulusuk. Premières maisons colorées, icebergs au large, locaux, chiens de traineaux et cétacés morts jonchant les plages… et oui il faudra s’y habituer. A bord du bateau de Lars (un Danois gérant une compagnie touristique à Ammanssalik) nous croisons la route de quelques gros premiers morceaux de glaces, époustouflant et frigorifiant !

Tasiilaq est l’unique ville d’Ammanssalik et la principale de la côte Est, 3000 habitants dans quelques maisons colorées bordant une baie où flotte quelques icebergs… presque une carte postale. C’est ici que démarre notre aventure, celle d’un trek d’une semaine au travers de l’île.

Pour que vous compreniez au mieux cette expérience et que vous puissiez y « survivre », voici les commandements qui nous ont guidé ;
Profitez de l’immensité des paysages : il y a de quoi, avec 2.166.086 km2 dont 1.755.637 km2 couvert par la calotte glaciaire, le Groenland est la seconde île au monde (3 fois plus petite que l’Australie quand même). Et ce n’est pas ses 56.000 habitants (0,03 habitants au Km2, soit la plus faible densité au monde) qui surpeuplent l’environnement.

Le pays est comme une grande tranche de pain de mie, blanc au centre et plus foncé sur le contour. Le blanc c’est l’Inlandsis (deuxième plus grande masse de glace sur Terre après l’Inlandsis de l’Antarctique) et le plus foncé de sont les côtes, le pourtour de l’île baigné de l’océan et ses glaces. Le trek nous a fait découvrir un univers gigantesquement minéral,des paysages où l’on se sent plus petit que petit… on à la sensation d’être le personnage « Charlie » que l’on cherche dans une immense page naturelle.

La pierre principale nous change du basalte Islandais, ici c’est une autre roche magmatique qui trône, bienvenue dans le monde du granite. Ocre, rose, gris… il se décline sous différentes couleurs et tailles (du dallage effectué par les torrents aux immenses blocs décrochés des hauteurs). A noter que si l’Islande possède les roches les plus jeunes de la terre, le Groenland (à moins de 2h d’avion) lui est constitué de roches vieilles de 3,4 milliards d’années, soit quasi les plus vieilles de notre planète (datant elle de 4,5 milliards d’années). Mais même vieille, la progressions en leur sein y est rendue parfois très difficile, il faut enlever le sac, faire attention où on pose le pied...

Et parfois tout change, la présence de l’eau amène de la vie, de la couleur. On évolue au bord d’immenses lacs, de rivières et on traverse des vallées verdoyantes. Erik le Rouge disait donc vrai en parlant du « Greenland ». Ce mélange naturel nous transporte parfois au nord de la Corse ou au sud de la Provence. Mais l’immensité nous rappelle bien qu’on est au Groenland, surtout quand on longe ses glaciers et icebergs dérivants.

S’habituer à l’isolement : voyager seul c’est possible tout comme trekker seul… mais au Groenland seul peut faire peur au vue de l’isolement que l’on ressent rapidement. Car jouer à « Où est Charlie » peut être sympa, encore faut il que quelqu’un veuille bien ouvrir le livre et vous chercher. Et même à deux on se sent parfois coincé dans un univers pourtant « sans limite » mais cette non limite accompagnée du silence minérale peut étonnement oppresser et faire perdre ses repères. Alors qu’il est bon de pouvoir échanger un son ou ne serait ce qu’un seul regard. Si vous êtes à la recherche d’une paix intérieure ou que votre conjoint parle trop, alors partir seul est une quête intéressante, sinon partez au moins avec votre doudou.

Craindre l’ours ou pas : il fait partie des rares animaux qui, affamés, pourrait se nourrir d’un bout de votre cuisse ou autre… l’ours polaire est une menace bien réelle au Groenland. Sur les conseils de locaux et l’opinel n’étant pas suffisant pour se défendre, nous avons opté pour la location d’un fusil ! Ici nul besoin de licence ou même de savoir tirer, on vous donne un fusil comme une baguette en France (un air d’Amérique souffle ici). Pour nous ce sera le dernier fusil de chez Lars, un fusil à pompe… 3,5kg en plus sur le sac à dos mais c’est toujours mieux que 3,5kg en moins (au minimum) de chair sous le sac à dos.

Cette année, les icebergs peu « imposants » dérivent sans ours mais personne ne peut le garantir, encore moins sur une semaine de marche. Pour ma part je n’ai jamais utilisé d’arme à part celle de la fête foraine pour crever 3 ballons à 3 mètres… ce que je n’ai jamais réussi à faire! Alors heureusement qu’on n’a pas croisé la fourrure à 4 pattes, car je ne suis pas sur que j’aurai su faire bon usage de l’arme. D’autant plus que le premier jour, on avait chargé les balles à l’envers ! Autant dire que le moindre bruit sous la tente, une tache blanche au loin dans le granite ou n’apercevant pas Meryl dans les 5mn, je suais des gouttes plus grosses que les cartouches.

Je voudrais d’ailleurs qu’on change le dicton « il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué » en « il ne faut juste pas voir l’ours ». Pour reprendre une réplique tout aussi connue : « ça, c'est mon fusil. Il y en a beaucoup comme ça, mais lui c'est le mien. Mon fusil, c'est mon vrai copain, lui c'est ma vie » (Full Metal Jacket), il marchait et dormait avec nous !

Soyez gais pour les gués : Meryl dira qu’ils étaient froids et dangereux… elle n’a pas si tord ! Même moi endurci par des baignades peu chaudes, j’ai cru parfois perdre mes orteils. Il faut dire que les gués sont larges et traversent des torrents glaciaires. Durant notre trek, il aura fallu du mental pour en traverser un de 50m de large à 3°C à 22h, un autre à peine plus chaud mais plus remuant puis quelques autres presque agréables.

Parfois l’eau était aux chevilles mais pour les plus gros c’était aux fesses pour Meryl… avec des sacs de plus de 25kg, attention l’équilibre ! Pas la choix, il fallait les traverser en gardant le sourire… sourire qui disparaissait aussi vite que le sang dans nos orteils.

N’ayez pas peur de vous perdre et de ne pas vous retrouver : pour notre défense il n’y a pas de marquage pour les chemins, alors c’est sur que le premier jour il y a eu quelques détours. Bon rien n’est fait pour faciliter la navigation, une carte au 1/100.000ème (1cm=1km), pas de balisage ni de peinture, quelques cairns noyés au milieu de milliers de pierres… bref il faut accepter de se perdre et pire, de ne pas savoir quand on va se retrouver.

A l’exception du premier jour (apprentissage du terrain) on peut dire qu’on s’en est bien sorti. Une bonne lecture de carte, de paysage et parfois quelques traces de chaussures au sol ont confirmé notre bonne route. Et puis même s’ils étaient de dures épreuves, les passages de gués permettaient de se situer sur la carte.
L’itinéraire est si peu fréquenté qu’on à la sensation d’ouvrir le chemin partout, ce qui n’est pas déplaisant… quand on est sur le bon. Notre évolution demandait donc une grande concentration pour, en premier lieu, poser le pied au bon endroit et, en second lieu, essayer de poser l’autre pied dans la bonne direction.

Aimez la faune… vivante ou morte : déjà en Islande on les compte sur les doigts des deux mains, au Groenland, les mammifères terrestres se comptent sur les doigts d’une main et encore quand on les voit. Les plus visibles sont les chiens de traineaux qui, l’été perdent de leur splendeur mais continuent à aboyer enchainés à leur niche et se reposant au soleil.

L’ours polaire on ne l’aura pas vu, presque heureusement. Finalement le seul à avoir pointé le bout de son nez un matin au pied de notre tente est le renard polaire, avec sa toison estivale. Moins dangereux que l’ours et plus mignon que le chien poussiéreux, on n’a pas gaspillé nos cartouches.
Pour les oiseaux, seulement un lagopède et deux plongeons Imbrins en 10 jours.

Par contre les plus nombreux dont on ce serait bien passé de voir et surtout sentir ce sont les moustiques et moucherons. Ils abondent au Groenland, en tout cas ils s’étaient donnez rendez-vous sur l’île d’Ammanssalik et particulièrement sur le corps de Meryl. Ils ne m’ont pas épargné non plus, mais ma réaction aux piqûres était moins virulente. Meryl a vite adapté la moustiquaire visage et laissé peu de cher à piquer ! Enfin quand les moustiques nous laissaient tranquille c’était les moucherons qui rodaient, que l’on avalait et rotait. Nos moments de répits c’était quand le vent se levait un peu ce qui avait pour effet de coucher nos ennemis !

Voilà pour les vivants, enfin certains moustiques ont péri dans nos batailles !
Car pour les morts on a été gâté. Dire qu’on fait payer des tours pour voir baleines, orques et phoques… laissez tomber et venez découvrir leurs carcasses à pied ! C’est triste mais ici la viande principale n’est pas le mouton ou le porc. Attention ce n’est pas du braconnage et on ne tue pas à tout va, il y a des quotas ! Mais ça choque quand on aperçoit une tête d’orque servant de bouée d’amarrage au bateau, ou des carcasses de baleines à moitié découpées et attachées à la plage par une corde. On s’est renseigné, ils laissent les carcasses baignées dans l’eau car à 4°C, l’eau sert de frigo tant qu’il reste de la viande à découper. Pour la découpe c’est old school, on coupe à même la plage et on met les morceaux dans des sacs plastiques. A marée haute ces mammifères marins passent presque inaperçus mais à marée basse, on les voit autant qu’on les sent !

De toute façon on ne vient pas au Groenland pour son zoo et puis chacun sa cuisine… on mange bien des escargots.
Evitez de marcher sur la flore : « Flower Valley » est le nom de la vallée qui part derrière Tasiilaq. « Interdit d’y camper car il faut protéger nos fleurs », c’est ce que nous a dit un employé de Lars. La flore est bien présente, alors on n’aperçoit ni boulots, épineux ou arbres fruitiers, non, c’est plutôt une végétation rase qui a su s’adapter aux rudes conditions. Ainsi, le rose des épilobes arctiques, le blanc soyeux des linaigrettes, le violet des campanules, les tiges vertes et grasses des orpins apportent des touches de couleur dans les zones verdoyantes.

C’est sur qu’il est plus rapide d’apprendre la flore groenlandaise et d’en faire un herbier qu’en France mais ces petites fleures mérite bien que l’on y prête attention et surtout qu’on lève le pied.

Appréciez la galette groenlandaise : sur un trek en autonomie on s’attend rarement à manger des mets succulents. Pour nous c’était soupe/noodles ou soupe/riz le soir, barres de céréales/thé le matin et le meilleur pour le midi, ce que l’on a appelé (et qui est copyright) la fameuse « galette groenlandaise » : pour cela il vous faut une galette fajitas que vous badigeonnez de moutarde, dans laquelle vous disposez délicatement 3 tranches de salamis, 2 beaux morceaux de fromage sans goût et vous parsemez le tout de quelques douceurs salés, cacahuètes ou cajous. Fermez et régalez vous !

Un régale le premier midi qui devient difficile à avaler le dernier midi… le salami devenant au fil des repas réel un « sal-ami », selon Meryl ! Mais comme on ne sait pas chasser le phoque ou la baleine, on s’est astreint à ce régime durant 7 jours… On ne devait pas tant transpirer le salami puisqu’à notre retour aucun chien nous a mordillé les mollets ou léché les orteils !
Allégez votre sac… si possible : 37kg étaient affichés pour nos 2 sacs au départ, soit en moyenne 23kg chacun. En même temps 10j en autonomie au Groenland, il faut des habits chauds, une tente, un duvet chaud et puis de quoi manger. Histoire de s’alourdir un peu, on a rajouté 3L d’eau chacun (par jour) soit 3kg en plus, soit un sac à 26kg. Et le petit plus avec le fusil à pompe de 3,5kg ce qui nous fait la maudite somme de presque 30kg pour moi le premier jour et 26 pour Meryl.

Heureusement qu’on n’a pas du fuir un ours ou, plus improbable, un feu de forêt, car notre pas de course aurait été aussi lourd que les blocs de granites. On s’est allégé peu à peu en mangeant nos bonnes galettes groenlandaises mais l’eau et les vêtements étaient toujours dans le sac.
A la fin du trek on s’est dit qu’on aurait pu gagner du poids en :
- Oubliant les affaires trop chaudes car on a eu une météo magnifique avec du soleil et 20°C en moyenne
- Oubliant les gourdes et buvant dans tous les points d’eau comme des animaux
- Troquant notre fusil à pompe contre un Colt
- Oubliant le « sal-ami » dans les galettes

Retrouvez les valeurs simples… devenant luxueuses : c’est une des choses que l’on cherche en trek, le retour aux choses simples et leur accorder du temps. Bon pour la marche on prend le temps, surtout dans des paysages grandioses et sans la crainte de la nuit ou de l’orage. C’est surtout la cuisine (si l’on peut ainsi dire), la toilette, l’observation et le coucher auquel on reprend le temps de gouter. Une rivière pour se débarbouiller, un endroit tapis de mousse pour la tente, une soupe en sachet digne d’un potage maison et parfois une cabane ouverte pour s’abriter des moucherons et moustiques. Alors que dire de notre retour à Tasiilaq quand l’équipe de Lars nous a invités à manger les restes du BBQ à l’intérieur d’une maison. Ou quand comme les habitants on est allé acheter un soda au supermarché !

Alors imaginez qu’à l’heure où j’écris, on s’est douché après 10j sans ! Le plus dur maintenant est de prendre le temps de savourer le retour au luxe.
Respirez l’air fraichement… pollué : oui l’air est frais, comment ca ne pourrait l’être autrement avec un pays si peu peuplé, loin des chaleurs de l’hémisphère sud et avec autant de glace ! Une fois à l’intérieur de l’île, on a pu profiter, respirer à plein poumon l’air arctique.

Mais aux abords des habitations, l’air devient moins agréable à respirer. Non pas qu’il est rare mais qu’il sente littéralement le « pot pourri ». L’air est un doux mélange de poubelle, de carcasses de cétacés et aussi, il faut se le dire, de notre odeur corporelle.
Contrairement à l’Ouest, l’Est est délaissé du tourisme, loin de l’éducation et des préoccupations de notre monde moderne. Alors pensez bien que le traitement des déchets n’est pas leur priorité. La poubelle c’est dehors, on jette par la fenêtre, on attend que la marée emporte les détritus, on laisse les restes du pique-nique au bord du lac… Sous la neige et la marée tout disparait mais l’été à marée basse, c’est la décharge à ciel ouvert… Et les odeurs vont avec, surtout quand le vent se lève. Si on y ajoute la putréfaction des cétacés jonchant les plages, parfois on aimerait se laisser dériver au large sur un iceberg. Et encore on serait toujours nasalement gêné par notre odeur corporelle !

Donc à l’intérieur allez y à plein poumon et après, le mieux est encore de sentir plus fort que l’air ambiant.
Amenez l’apéro, les glaçons sont là : certes ça alourdirait le sac alors qu’on vient d’écrire qu’il faut chercher à l’alléger… mais une bouteille de Pastis ou autre aurait permis de faire des apéros sans fin au vu des glaçons abondants. Les icebergs nous aurons accompagnés durant 2 jours, lorsque nous avons longé le fjord de Sermilik où dérivent ces milliers de cubes de glaces détachés des langues glaciaires et de l’Inlandsis. Leurs formes laissaient imaginer autant d’animaux que de personnages fantasques, et leurs couleurs, variant du blanc au bleu dans une palette infinie, donnaient envie de s’y plonger.

Au delà de leurs aspects visuels, c’est le bruit, traduisant leur lente progression vers leur retour à l’état liquide, qui était surprenant. Lorsque la glace craque, c’est comme le tonnerre lors d’un orage estival. Un fracas assourdissant venant fissurer l’iceberg en morceaux, dont un se détache pour plonger dans une eau auréolée des ondes de chocs. Et quand la cassure est assez grande, l’iceberg fini par un mouvement de balancier, berçant notre regard.

On aurait aimé les tutoyer de plus près (en canoë ou bateau) mais dangerosité et l’étanchéité de
nos vêtements nous ont laissé simple observateur terrestre.

Cette année les icebergs étaient moins nombreux à dériver du nord, mais ils ont suffit à notre émerveillement. Et puis quelques fois se dessinait au loin le plus grand iceberg Groenlandais, l’Inlandsis. Une calotte glaciaire couvrant plus de 80% du territoire que certains traversent d’Est en Ouest. Le paradis pour des apéros infinis !
Etonnez-vous : il y a de quoi dans ce pays. Déjà c’est un étonnement naturel, on ne s’attendait pas à rencontrer un environnement comme celui-ci et encore mieux une météo estivale. C’est aussi un choc culturel, entre les traditions de la pêche et bien entendu le visage des descendants Inuits. Pour la cuisine il faudra quand même préférer l’Asie à moins d’être féru de cétacé !

Le mieux pour s’étonner c’est de s’installer à un point stratégique de la ville et d’observer… ce que l’on a fait en s’asseyant sur les marches de la poste, située face au supermarché et au croisement des deux rues principales. C’est là qu’on s’est rendu compte de la misère sociale de Tasiilaq, de la pauvreté, des enfants orphelins zonant dans la rue et de l’alcoolisme touchant une bonne partie des adultes. Après avoir discuté avec quelques locaux (les quelques uns à parler anglais) on a compris qu’une bonne part de toute cette misère était tributaire du manque d’argent et d’éducation, rien de bien étonnant. A l’Ouest du pays le tourisme est en plein essor, du coup tout s’en suit (entreprises, investissements, éducation…) alors que l’Est est de plus en plus délaissai, comme si cette côte n’intéressait personne ni même le Danemark qui règne encore un peu sur le pays. Les petits villages sont mêmes poussés vers la sortie, on essaye de regrouper tout le monde à Tasiilaq pour regrouper les problèmes et par conséquent les augmenter !

Alors oui vous serez plus dépaysés à l’Est autant naturellement que culturellement mais le dépaysement à un coût, celui de l’effort physique et la capacité à gérer de nouvelles « anciennes » informations qui toucheront tous vos sens.

Si ces commandements vous ont plus encouragé que découragé, et que ces images ont éveillé votre curiosité pour cette île si loin de tout, alors faites votre sac et venez changer d’air, surtout que la glace ne devrait pas vous attendre éternellement. Et si vous pensez encore qu’Erik le Rouge vous a menti sur le « coté vert » du Greenland ou pire encore, sur son non lien de parenté avec Rackham le Rouge alors venez aussi vous faire votre avis.

Dans tous les cas vous ne serrez pas déçu, puisque comme le dit le slogan du pays, vous serez au Greenland « What a wonderful world » !
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